Si les cordes et les vents sont la raison d'être d'un orchestre symphonique, les touches et les gongs sont la raison d'être d'un gamelan. Ce sont les deux types d'instruments importants et caractéristiques des gamelans, les deux formes de base. Tous les deux sont présents dans la plupart des gamelans, même si ce n'est pas un critère de définition. Il existe en effet des gamelans constitués uniquement de gongs et des gamelans constitués uniquement de touches, à part tambours et cymbales. L'ensemble rénténg de Java ou l'ensemble bebonangan de Bali sont des exemples de gamelan sans touches. L'ensemble salunding est un exemple de gamelan sans gongs. Ces gamelans spéciaux sont aussi intéressants que rares et leur musique est aussi mystérieuse qu'ancienne. Ils sont méconnus, en comparaison aux gamelans plus courants.
Dans un gamelan, gongs et touches sont des percussions mélodiques. C'est ce qui permet au gamelan d'être une musique mélodique sans utiliser de vents, voix ou cordes. Ceux-ci existent en tant qu'éléments accessoires et ne sont pas vitaux à la musique du gamelan.
Un troisième type d'instruments est important dans le gamelan. Il comprend tambours et cymbales. Les tambours soutiennent et dirigent le rythme. Les cymbales participent aux actions des tambours et au son métallique du gamelan. Souvent à Bali, on emploie cymbales et autres percussions dans des polyrythmies qui leur sont propres. Tambours et cymbales sont des percussions non mélodiques.
La fabrication des instruments concerne autant d'artisanats traditionnels que la métallurgie, l'acoustique, la magie, la sculpture du bois, la peinture sur bois, le travail du cuir, le travail du bambou.
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