En Inde,
ce sont surtout des gongs du premier type que l'on rencontre. Ils font partie des ghana (pleins/solides) de la classification indienne des instruments. Dans le sud-ouest de la péninsule, on peut les entendre dans des ensembles de percussions liés aux temples ou à la danse. Un exemple de gongs du deuxième type se joue en Orissa lors de processions de ratha (chars). Si l'on rencontre des gongs du troisième type, dans des contrées du nord-est, il s'agit d'une influence de la Birmanie (appelée maintenant le Myanmar) qui est un pays de l'Asie du Sud-Est.
En Chine,
et les pays à forte culture chinoise, c'est le deuxième type qui prédomine, avec une plus grande variété qu'en Inde. On peut les entendre dans des ensembles liés à la danse (opéra de Pékin, danse du lion) et aux processions. Mais, comme en Inde, leur rôle est plus rythmique que mélodique. Le troisième type est bien représenté, même s'il évoque une influence de l'Asie du Sud-Est.
Le sud-est asiatique
est la région où les gongs sont les plus nombreux et où leur rôle tant musical que culturel est le plus important. Ils sont presque tous du troisième type. C'est dans cette région que l'on rencontre le kulintang, le piphat et le gamelan, ensembles où les gongs ont un rôle à la fois mélodique et rythmique. Mais c'est dans le gamelan, orchestre méridional, que les gongs sont les plus abondants. C'est là qu'ils prennent les formes les plus variées; qu'ils jouent les mélodies les plus belles et les rythmes les plus complexes; que leur caractère sacré est le plus fort.
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