Les gongs des gamelans ont une sonorité musicale remarquable. C'est en partie grâce au bulbe. Le bulbe, appelé peñcu en javanais, moñcol en balinais, est une protubérance ronde au centre du gong.
Le bulbe caractérise les gongs sud-est asiatiques et donc ceux des gamelans. La paroi latérale de ces gongs est plus profonde et la paroi est souvent plus robuste que chez un gong du deuxième type. Un gong possédant ces traits physiques, surtout le peñcu, émet une note précise au travers d'une vibration pure et forte. Le même principe intervient lorsqu'on colle une masse au centre d'une membrane de tambour. La membrane se met à vibrer selon une note fixe. On peut régler la hauteur de la note en modifiant le poids de la masse. Sans l'aide d'une masse, la membrane d'un tambour donne normalement un son à hauteur non déterminée.
Pourquoi les gongs des carillons sont-ils bulbés ?
Ayant un peñcu, les gongs sud-est asiatiques donnent une note précise. Ils possèdent ainsi un potentiel mélodique que l'on exploite en les formant en carillons. Un carillon de gongs du premier ou du deuxième type ne serait pas un instrument mélodique au même titre qu'un trompong de gamelan.
Les proportions physiques des gongs de gamelans sont si variées que l'on découvre ici la plus grande profusion de formes de gong de toute l'Asie.
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